CONNAISSEZ VOUS ZAGREB? – POZNAJETE LI VI ZAGREB? – Ogranak HOP-a dr. Ivan Ev. Šarić, Paris, lipanj 1961 1961.
Pronađoh ovo u jednoj mojoj kutiji danas subota 16 siječnja 2021. Reći ću vam o čemu se radi. Ogranak Hrvatskog Oslobodilačkog Pokreta HOP Vrhobosanski Evanđelist “Dr Ivan Šarić” iz Pariza je ovaj dolje niže priloženi letak na francuskom jeziku napisali su predsjednik spomenutog ogranka Slavko Dubravica, tajnik Tomislav Jurašinović i rizničar Mile Boban prigodom dolaska Zagrebačke Opere u Pariz 19, 20, 21 i 22 lipnja 1961. godine, gdje će pod imenom Jugoslavije i u ime Jugoslavije 4 dana predstaviti Operu iz Zagreba u poznatoj francuskoj Operi: Place de L’Opera, 75009, Paris. Društvo HOP-a u Parizu je vršilo svoju hrvatsku domoljubnu i nacionalnu dužnost, tiskali ovaj letak, za četiri (4) dana sam osobno s drugim Hrvatima Francuzima i svim koji su tu dolazili dijelio ovaj letak. Sjećam se kako da je jučer bilo i svađe, ne sa Francuzima nego, nažalost s Hrvaticama i Hrvatima koji su došli tu…U toj prepirki viknu nam jedna Hrvatica nekako ovako: Lako je vama odavle vikati što hoćete, dođite u Jugoslaviju pa ćete vidjeti šta će vam se desiti. Ovo iznosim kao dio povijesti Hrvata grada Pariza u mirnoj borbi za ponovnu Obnovu Druge Hrvatske Države 1991-1995 u prošlom stoljeću.
Preveo sa francuskog na hrvatski Mile Boban.
A l’occasion de la venue du Théâtre de l’Opéra de Zagreb à Paris, les 19, 20, 21, et 22 Juin 1961.
Enveloppées dans un manteau de brume gris, les montagnes de Zagreb sommeillent. A leur pied se blottit la ville, derrière ses murailles fortifiées; c’est Zagreb. Devant elle, se déroule la plaine fertile de la rivière Sava.
L’ancien Zagreb est composé de deux petites villes. Sur une colline se trouvait Grič; un peu plus loin, sur une petite hauteur, Le Capitole, (što znači spomenik, javna zgrada, mo. Mile Boban.) ou fut construit, en 1204, l’archevêché de Zagreb et où s’élèvent aujourd’hui les deux tours gothiques de la Cathédrale Saint-Etienne. Cependant , le vieux Zagreb est plus récent que les villes du sud de la Croatie (Dalmatie) Son influence culturelle et politique en la Croatie du Nord commence dès le début du XIIIe siècle.
Un des monuments les plus importants de la ville est l’église Saint-Marco (aussi ancienne que Zagreb), dont les toits sont décorés des armoiries de la Croatie. Après 1242, Zagreb se développe rapidement; le roi Bela IV lui accorde la liberté, des privilèges, et la nomme “ville royale et libre”.
Les premiers spectacles théâtraux, bien que peu organisés, apparaissent a Grič en 1558; les élèves du Capitole en sont les premiers acteurs et il est probable qu’ils s’expriment en latin. A partir de cette date jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, ce sont eux, principalement, qui animeront la vie théâtrale. Il est curieux de constater qu’à la même époque les villes méridionales croates ont déjà une vie théâtrale organisée et possèdent de véritables “troupes” : les habitants de Hvar et Dubrovnik eurent l’occasion de rire en assistant à la comédie d’un Croate, Marin Derjitch (Držić) (1508-1567), Molière croate un siècle avant le Molière francais.
En 1832, Zagreb inaugure un nouveau théâtre, mais, quelques années plus tard, en 1849, A. Bach devient ministre des Affaires étrangères en Autriche (en 1527, la Croatie s’était volontairement placée sous la couronne des Habsbourg). Son absolutisme fait entrer le théâtre croate dans une période critique, car la langue croate est interdite.
En 1895, Zagreb s’enorgueillit d’un théâtre moderne. Par son architecture et sa situation, c’est un des plus beaux d’Europe. François-Joseph I-er assiste à l’inauguration.
Comment nous apparaît Zagreb aujourd’hui? Zagreb est dans la Yougoslavie communiste.
Aujourd’hui, Zagreb est une belle ville moderne, aux larges boulevards, aux nombreux parcs (dont la plupart datent d’avant 1945). On l’appelle: la Vienne croate. L’étendue de sa foire internationale la met au 3-eme rang mondial. Elle a de nombreuses industries métalliques (c’est le centre industriel le plus important de l’Europe du Sud). une population de 500.000 habitants. C’est la capitale de la Croatie, forme de plusieurs régions, dont les plus importantes sont la Bosnie, la Slavonie, la Dalmatie, l’Herzégovine, l’Istrie,..qui groupent 8 millions d’habitants sur une superficie de 130.000 km2 (supérieure au Benelux et au Danemark réunis); 90% de la population est croate.
En 1918, le peuple croate est contraint d’entrer dans le Royaume de Yougoslavie; ses représentants sont le Dr. Stjepan Radić, le Dr. Djuro Basariček et Pavle Radić; ceux-ci se rendent à Belgrade pour obtenir justice vis-a-vis du peuple croate, mais le 28 juin 1928 le Serbe Puniša Račić abat, au Parlement, les trois hommes. Pour le récompenser, Alexandre Karageorgevitch lui offre un séjour en Suisse!
Le 6 janvier 1929, craignant que le peuple croate ne se soulève pour obtenir sa liberté, le roi Alexandre institue un régime dictatorial afin de “transformer les Croates en Yougoslaves”. Le sot ignorait-il que les nations ne naissent pas de la dictature, car les peuples sont le résultat de milliers d’années d’efforts que leur volonté de vivre a puisés dans les forces matérielles et spirituelles de chacun de ses composants.
Du 10 avril 1941 à 1945, les Croates mènent une lutte acharnée pour maintenir l’État Indépendant Croate; mais, durant ces quatre ans, ils perdent un million des leurs dans leur lutte contre les partisans de Tito et de tchetnik serbes de Draža Mihailović qui déclarait en 1945, devant le tribunal de Belgrade, que “son but principal avait été de détruire l’Etat Indépendant Croate”.
En mai 1945, les soldats croates rendent leurs armes aux Anglais près de la ville autrichienne de Bleiburg, mais ceux-ci les renvoient desarmés aux partisans de Tito. En l’espace de 15 jours, 150.000 soldats croates sont massacrés pour avoir voulu lutter pour leur liberté et leur patrie la Croatie. Pendant 15 jours, la rivière de Drava roule des flots de sang croate. C’est un second Katin.
Qu’est la Yougoslavie d’aujourd’hui? C’est l’extension de la Serbie, d’après le propre aveu des représentants de Belgrade devant le tribunal du district de Los Angeles, lors du procès d’extradition contre le Dr. Andrija Artuković, ex-ministre de l’Intérieur après la seconde guerre mondiale; appuyant leurs dires sur les clauses du Traité de 1902 entre les U.S.A. et l’ex-Royaume de Serbie, qui stipulait l’engagement réciproque de livrer les coupables d’actes criminels communs, hormis l’extradition de personnes accusées de délits politiques. (le procès, qui dura 7 ans, se termina par le refus d’extrader le Dr. Artuković, et sa remise en liberté.)
C’est un pays de dictature et de misère, un pays sans histoire et sans nationalité; c’est un concept géographique, car “Jugo” signifie “sud” et “Slavija” signifie “Slavie”, c’est-a-dire: Sud habité par les Slaves.
Zagreb est triste aujourd’hui. Beaucoup d’oeuvre croates sont interdites dans son théâtre, par exemple: “Nikola Šubić Zrinski” (Nikola Šubić Zrinski et Frano Krsto Frankopan furent décapités en 1671 près de Vienne, pour avoir lutté pour la liberté du peuple croate), dans lequel il a chanté: ” La Croatie n’est pas encore perdue tant que nous sommes vivants”. Les armoiries croates ne figurent plus sur les murs de l’Opéra de Zagreb et, bientôt, elles seront enlevées du toit de l’église Saint Marc (le journal communiste “Večernji list l’annonçait dans son édition du 26 novembre 1960). A l’école, les enfants n’apprennent plus la langue croate. Leurs pères ont ete tués et on veut faire d’eux des Yougoslaves. La Croatie n’a pas 130.000 km2 površine. Elle est partagée entre la Serbie, la Slovénie et la Montenegro.
Voici ce qu’il est resté de l’ancien Rauyome Croate (l’Etat Croate existait et avait encore son gouvernement au début du VIIe siècle) et de sa capitale Zagreb. Mais cet état de choses n’inquiète pas l’Occident, qui, en fournissant de l’argent à Tito, participe a extermination d’un peuple.
LE PEUPLE CROATE ET ÉTERNEL.
PERSONNE NE POURRAIT L’ANÉANTIR.
Toute oeuvre d’art digne de ce nom ne connaît pas de frontière et nous serions mal venus de mésestimer le programme de votre soirée…Mais notre répertoire national serait-il donc si pauvre pour que Zagreb, qui peut se glorifier d’avoir eu le premier Opéra slave, n’ait pu vous présenter une oeuvre d’art croate?
Societe Culturelle Croate Dr. Ivan Šarić Paris. President Slavko Dubravica, Secretaire Tomislav Jurašinović, Tresorier Mile Boban.
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Prevedeno na hrvatski by: Mile Boban
POZNAJETE LI VI ZAGREB?
Povodom posjeta KAZALIŠTU Zagrebačke Opere u Parizu, 19., 20., 21. i 22. lipnja 1961.
Zamotane plaštem sive magle, zagrebačke planine drijemaju. U njegovu se podnožju nalazi stisnuti grad, a iza njegovih utvrđenih zidova; to je stari Zagreb. Ispred njega se razvija plodna ravnica rijeke Save.
Stari Zagreb je sastavljen od dva mala grada. Na brdu je bio Grič; malo dalje, na maloj visini, Kapitol, gdje je sagrađena 1204. godine zagrebačka nadbiskupija i na kojoj danas stoje dvije gotičke kule katedrale sv. Stjepana. Međutim, stari je Zagreb noviji od gradova južne Hrvatske (Dalmacija). Njegov kulturni i politički utjecaj u sjevernoj Hrvatskoj počinje početkom 13. stoljeća.
Jedan od najvažnijih spomenika grada je crkva sv. Marka (također drevni Zagreb), čiji su krovovi ukrašeni grbom Hrvatske. Nakon 1242. Zagreb se brzo razvija; Kralj Bela IV daje mu slobodu, privilegije i naziva ga “kraljevskim i slobodnim gradom”.
Prve kazališne predstave, iako slabo organizirane, pojavile su se na Griču 1558 .; studenti Kapitola prvi su glumci i vjerojatno su se izražavali (tj. govorili, mo.Mile.) na latinskom. Od ovog datuma do kraja XVIII. Stoljeća, to su uglavnom oni koji su oživjeli i rasplamsali kazališni život. Zanimljivo je primijetiti da su u isto vrijeme gradovi na jugu Hrvatske već imali organiziran kazališni život i posjedovali prave kazališne “skupine”: stanovnici Hvara i Dubrovnika imali su priliku za smijeh dok su sudjelovali u komediji hrvatskog , Marin Derjitch (Držić) (1508.-1567.), Hrvatski Moliere stoljeće prije francuskog Molierea.
1832. Zagreb je otvorio novo kazalište, ali, nekoliko godina kasnije, 1849. A. Bach postaje ministrom vanjskih poslova u Austriji (1527. Hrvatska se dobrovoljno stavila pod habsburšku krunu). Njegov apsolutizam dovodi hrvatsko kazalište u kritično razdoblje, jer je hrvatski jezik zabranjen.
Zagreb se 1895. godine ponosio modernim kazalištem. Po svojoj arhitekturi i položaju jedno je od najljepših u Europi. Francois-Joseph I-er prisustvuje inauguraciji.
Kako nam danas izgleda Zagreb? Zagreb je u komunističkoj Jugoslaviji.
Danas je Zagreb jedan lijepi i moderni grad, sa širokim bulevarima, s mnogim parkovima (većina njih datira prije 1945.). Prozvan je: Hrvatski Beč. Širenje međunarodnog sajma svrstava ga na 3. mjesto u svijetu. Ima brojne metalne industrije (najvažnije je industrijsko središte južne Europe). grad od 500 000 stanovnika. Glavni je grad Hrvatske, sastoji se od nekoliko pokrajina, od kojih su najvažnije Bosna, Slavonija, Dalmacija, Hercegovina, Istra, ukupno 8 milijuna stanovnika, površinu od 130 000 km2 (veći od Beneluxa i Danske zajedno); 90% stanovništva su Hrvati.
1918. hrvatski narod bio je prisiljen ući u Kraljevinu Jugoslaviju; njezini su predstavnici dr. Stjepan Radić, dr. Djuro Basariček i Pavle Radić; odlaze u Beograd tražiti pravdu hrvatskom narodu, ali 28. lipnja 1928. Srbin Puniša Račić ubija trojicu Hrvata u Saboru. Da ga nagradi za ubojstvo, Alexandre Karageorgevitch nudi mu boravak u Švicarskoj!
Dana 6. siječnja 1929. godine, bojeći se da će se hrvatski narod dići da dobije svoju slobodu, kralj Aleksandar je uspostavio diktatorski režim kako bi “Hrvate pretvorio u Jugoslavene”. Budala nije znao da se narodi ne rođaju iz diktature, jer su ljudi rezultat tisućljetnih napora koje je njihova volja za životom izvukla iz materijalnih i duhovnih sila svake od njenih sastavnica.
Od 10. travnja 1941. do 1945. Hrvati vode ogorčenu borbu za održavanje Hrvatske Nezavisne Države; ali, tijekom ove četiri godine, izgubili su milijun vlastitih u borbi protiv Titovih partizana i srpskih četnika Draže Mihailovića. D. Mihailović je 1945. godine, izjavio pred beogradskim sudom, da mu je “glavni cilj bio uništiti Nezavisnu Državu Hrvatsku”.
U svibnju 1945. hrvatski vojnici predaju oružje Englezima u blizini austrijskog grada Bleiburga, ali ih ovi razoružane vraćaju Titovim partizanima. U roku od 15 dana masakrirano je 150.000 hrvatskih vojnika koji su se željeli boriti za svoju slobodu i domovinu Hrvatsku. Rijeka Drava 15 dana kotrlja, valja valove hrvatske krvi. To je drugi Katin.
Što je danas Jugoslavija? Proširenje Srbije, prema vlastitom priznanju predstavnika Beograda pred Okružnim sudom u Los Angelesu, tijekom postupka za izručenje dr. Andrije Artukovića, bivšeg ministra unutarnjih poslova nakon drugog svjetskog rat; Na temelju njihovih izjava o klauzulama Ugovora iz 1902. između SAD-a i bivše Kraljevine Srbije, koji je predviđao uzajamnu obvezu predaje krivih za uobičajena kaznena djela, osim izručenja osoba optuženih za politička kaznena djela. (Suđenje, koje će trajati 7 godina, završeno je odbijanjem izručenja dr. Artukovića i njegovom puštanjem na slobodu.)
To je zemlja diktature i bijede, zemlja bez povijesti i bez narodnosti; to je geografski pojam, jer “Jugo” znači “jug”, a “Slavija” znači “Slaveni”, što znači: Jug naseljen Slavenima. Zagreb je danas tužan. U njegovom su kazalištu zabranjena mnoga hrvatska djela, na primjer: “Nikola Šubić Zrinski” (Nikola Šubić Zrinski i Frano Krsto Frankopan kojima su glave odrubljene 1671. godine u blizini Beča, jer su se borili za slobodu hrvatskog naroda), u kojem je pjeva: “Hrvatska još nije propala dok smo živimo”. Hrvatski grb više se ne pojavljuje na zidovima zagrebačke Opere i uskoro će biti uklonjen i s krova crkve Svetog Marka (komunistički list “Večernji list” objavio je u svom izdanju od 26. studenog 1960.). U školi djeca više ne uče hrvatski jezik. Očevi su im ubijeni, a oni ih žele učiniti da su oni Jugoslaveni. Hrvatska nema 130.000 km2 površine. Ona je podijeljena između Srbije, Slovenije i Crna Gore.
Evo što je ostalo od starog hrvatskog Kraljevstva (hrvatska država postojala je i još uvijek imala vladu početkom 7. stoljeća) i glavnog grada Zagreba. Ali ovo stanje stvari ne brine Zapad koji, dajući novac Titi, sudjeluje u istrebljenju jednog naroda.
HRVATSKI NAROD JE VJEČAN.
NITKO GA NE MOŽE UNIŠTITI.
Bilo koje umjetničko djelo vrijedno imena ne poznaje granice i mi bismo bili loši u procjeni programa vaše večeri … Ali bi naš nacionalni repertoar bio toliko siromašan da Zagreb, koji se može ponositi što imao prvu slavensku operu, nije vam mogao predstaviti djelo hrvatske umjetnosti?
Hrvatsko kulturno društvo dr. Ivan Šarić, Paris: Predsjednik Slavko Dubravica, Tajnik Tomislav Jurašinović, Rizničar Mile Boban.
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